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  • eric1980

Jacques Beaudet, l’engagement d’une vie

Hier, le 26 mars 2013, avait lieu la conférence de Monsieur Jacques Beaudet, Directeur général de la CDEC de Québec (http://cdecdequebec.qc.ca). Homme de cœur et passionné d’économie sociale, ce fut vraiment inspirant de l’entendre!

Celui qui a eu son premier emploi en économie sociale dans une garderie, comme moniteur (1975), a aussi été actif au Comité de citoyens de St-Sauveur, avant d’être embauché comme permanent dans une coopérative d’habitation, ce qui l’a amené à prendre de nombreuses responsabilités, faisant un peu de tout pour le bien être de la coop. Il a aussi travaillé pendant 7 dans l’entreprise privée (appelée aussi l’économie libérale), comme courtier immobilier et directeur du  marketing. Il a de plus mentionné avoir travaillé comme coordonnateur de la CRÉEQ (l’ancêtre de la CDEC, 1994) et avoir été actif dans les Cercles d’Emprunt (à l’origine du Fonds d’Emprunt). C’est en 2007 qu’il fut nommé directeur général par intérim de la CDEC avec pour mission de relancer l’entreprise. Le terme est bien choisi car, comme il le dit lui-même, une entreprise d’économie sociale est véritablement une entreprise.

Monsieur Beaudet poursuivi sa conférence en abordant les points suivants :

La conciliation travail-famille

Il importe de s’ajuster au mode de vie et à la réalité des employés et d’être à l’écoute de leurs besoins. Il mentionne avec justesse que les employés sont prêts à se donner dans leur travail mais pas à n’importe quel prix, ce qui est bien normal et légitime. À la CDEC, la semaine de 32 heures, pouvant être faite sur 4 jours et avec des horaires variables fut une excellente décision, qui ne porta aucunement atteinte à la productivité. L’important est aussi de demeurer respectueux des besoins de la clientèle. De plus, les prévisions budgétaires sont communiqués autant au Conseil d’administration qu’aux employés.  La mise à jour récente du guide des conditions de travail en quelques jours seulement témoigne de l’harmonie qui règne et est un signe que la conciliation-travail famille est bien en œuvre.

Économie sociale et solidaire

Il importe de tenir compte à la base qu’autant les coop, les mutuelles et les OBNL (organismes à but non lucratif) ont toutes des affinités et font partie de la même famille. Il privilégie la définition du Chantier de l’économie sociale (www.chantier.qc.ca). Il insiste pour dire que le vocabulaire utilisé devrait parler d’ententes de services et non de subventions lorsque c’est le cas. Ainsi, en employant les bons termes, tout comme c’est le cas en entreprise privée, une entreprise d’économie sociale ayant un contrat avec une organisation devrait alors parler d’une entente de services, car ce n’est alors pas une subvention mais une véritable prestation de services.

L’accès aux assurances collectives

Monsieur Beaudet  affirme que c’est un incontournable et qu’il est essentiel d’en faire une priorité pour tous les employés. Il en va de la protection du personnel, dans des conditions salariales variables entre les organisations. Il importe de choisir d’en faire une priorité.

Considérer les bailleurs de fonds comme des partenaires

Comme il le mentionne, certains bailleurs de fonds affirment se sentir parfois considérés comme des guichets automatiques plus que comme des partenaires. Ils ont l’impression qu’on leur présente des projets tout ficelés d’avance et ce bien souvent à la dernière minute. Monsieur Beaudet souligne l’importance de travailler en étroite collaboration et dans un partenariat authentique. Il mentionne aussi l’importance de présenter les projets de manière à ce qu’ils soient plus vendeurs et plus réalistes.

Une relève belle et dynamique

Monsieur Beaudet mentionne le fait que la relève possède bien souvent aujourd’hui des diplômes reliés au domaine, ce qui est une très bonne chose. Il a l’assurance que la relève sera là, peut-être pas avec nos méthodes, mais avec le goût d’aller plus loin.

C’est ensuite sous les applaudissements nourris que s’est terminée la conférence, témoignage de l’appréciation des nombreux convives présents.

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Terminons en citant monsieur Beaudet par cet extrait du discours d’hier:

Plusieurs personnes sont d’avis pour dire qu’il y a les coopératives, les mutuelles et les entreprises d’économie sociale. Moi qui a travaillé et qui a été impliqué depuis 36 ans autant dans des entreprises à but non lucratif que des coopératives, ne suis-je pas actuellement le vice-président de la coopérative funéraire des Deux Rives la plus grosse coopérative funéraire en Amérique du Nord.

J’affirme donc que les entreprises à but non lucratif, les coopératives et les mutuelles sont toutes des entreprises d’économie sociale.

Et il me semble que nous ayons tellement de travail concret à réaliser ensemble sur le terrain, que ce genre de discussion est des plus futile pour le bas peuple que nous sommes.

Pour confirmer mes dires, le premier considérant dans le projet de loi numéro 27 sur l’économie sociale se lit comme suit : que depuis le milieu de XIXe siècle, les entreprises d’économie sociale, exploitées par des coopératives, des mutuelles et, plus récemment, des organismes à but non lucratif, contribuent au développement et à la vitalité socioéconomique des territoires du Québec.

Vous désirez une définition de l’économie sociale et solidaire, pour ma part je suis toujours attaché à celle du Chantier www.chantier.qc.ca.

Eric Lamirande

Groupe Conseils DDE s.e.n.c

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